« Je tiens à dire que je n’ai absolument rien fait à Delphine. » Tels ont été les mots de Cédric Jubillar au cours de son ultime prise de parole face à la cour d’assises du Tarn, à Albi, vendredi 17 octobre, rapporte 20 Minutes. Après quatre semaines d’âpres débats qui ont vu de nombreux témoins être appelés à la barre et des rebondissements réguliers, le procès de celui que l’on accuse d’avoir assassiné son épouse Delphine Jubillar, née Aussaguel, doit prendre fin dans la journée avec le verdict de la cour et des jurés, alors que 30 ans de réclusion criminelle ont été requis contre le principal concerné.
Peu après neuf heures du matin, les trois juges et les six jurés d’assises se sont retirés afin de procéder aux délibérations et de passer en revue tous les éléments présentés depuis le 22 septembre dernier, date à laquelle le procès avait été ouvert. Deux questions doivent ainsi être tranchées par ces neuf personnes, à savoir : « Cédric Jubillar a-t-il, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, volontairement donné la mort à Delphine Jubillar, née Aussaguel ? », et « À la date suscitée, Cédric Jubillar était-il le conjoint de Delphine Jubillar née Aussaguel ? ».
Que va-t-il se passer après le verdict ?
Si la première question repose entièrement sur la culpabilité ou non de Cédric Jubillar, la raison même de la tenue de ce procès, la seconde trouvera son utilité dans le cas où sept des neuf individus répondraient oui à la première. Si l’accusé venait à être considéré comme le conjoint de Delphine Jubillar au moment de sa disparition, alors la peine devrait être adaptée, un meurtre par conjoint pouvant entraîner la réclusion criminelle à perpétuité, relève Le Figaro.
Qu’il soit jugé coupable ou acquitté, les différentes parties disposeront d’une période de dix jours pour interjeter appel de la décision qui sera rendue dans la journée. Si les jurés le déclarent coupable, il sera immédiatement reconduit au centre pénitentiaire de Toulouse-Seysses (Haute-Garonne). Dans le cas contraire, celui dans lequel il serait acquitté, il se verrait relâché de façon automatique, même si un appel du parquet général devait être effectué.