La Fondation des femmes a dévoilé un nouveau rapport intitulé « Où est l’argent ? », dans lequel l’association pointe les manquements de l’État dans la lutte contre les violences envers les femmes selon France 3. Parmi ces manquements, le manque de moyens investis par le Gouvernement. Il aurait dépensé 184,4 millions d’euros pour lutter contre ces violences en 2023 ; or, en réalité, « les besoins atteignent entre 2,6 milliards et 5,4 milliards d’euros« , selon la Fondation. Ces chiffres se justifient par une hausse des violences, d’après elle. Plus de 3 millions de femmes déclarent des violences sexistes et sexuelles chaque année et les forces de sécurité en enregistrent près de 200 000, peut-on lire dans le rapport.
Ce rapport précise qu’en plus des violences conjugales, sont prises en compte les « violences sexuelles hors couple, comprenant ainsi les viols et tentatives de viol, les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel et la prostitution et le proxénétisme, mais uniquement sur les femmes majeures« .
Une procédure très longue
Cette aide financière se révèle cruciale pour les différentes associations, qui ne disposent pas des fonds nécessaires pour lutter contre les violences. À titre indicatif, l’association Filactions dispose d’un budget de 150 000 euros annuels, largement subventionnés par des fonds publics, et notamment ceux des collectivités locales.
L’autre problème majeur, c’est la longue procédure nécessaire pour traiter tous les dossiers. « Le manque d’investissement de l’État fait qu’on ne peut pas accompagner les victimes dans la prise de décision et qu’on doit prioriser des victimes par rapport à d’autres« , explique Michèle Vianès, présidente de l’association Regards de femmes. L’État, qui est déjà le principal financier de ces causes, va donc devoir réfléchir à une meilleure gestion de ce sujet d’importance.
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