«C’est le fameux PFH, le ‹putain de facteur humain›, qui fait échouer 90% des projets.» Derrière la boutade se cache une multitude de problématiques que Simon Noble a dû prendre à bras-le-corps. Membre de la communauté qui s’est installée à la ferme du Petit Bochet à Gimel (VD), son projet basé sur la permaculture dure depuis quatre ans. Le principe: cultiver un lopin de terre et proposer un accueil aux personnes en détresse.
Vie communautaire, jardin en permaculture et accueil social, c’était aussi le projet de Marc* lorsqu’il s’est installé avec des amis dans une maison de l’Ouest lausannois. Mais si la bande vit toujours en colocation, on ne peut pas parler de communauté pour autant. «Manifestement, nous avions des idées très différentes de ce projet.»
De l’importance du cadre
C’est justement là où le bât blesse. D’après Simon Noble, l’avenir de la communauté se joue largement dans les débuts: «Il faut un cadre strict. En discussion de cinq ou six personnes, on doit établir clairement ce qu’on veut faire ou pas. Cela sera sans doute renégocié ensuite, mais les débats seront plus simples si l’on est sur la même longueur d’onde à la base.»
Après avoir trouvé le lieu, les règles et les personnes, encore faut-il se donner une ligne directrice. Les habitants du Petit Bochet se sont inspirés des formules traditionnelles en se dotant d’un principe supérieur. «Pour les communautés religieuses, il y a une transcendance. Nous avons choisi […]