La semaine politique a été marquée par la venue de Volodymyr Zelensky à Londres, Paris puis Bruxelles. Une photo montrant Thomas Portes en train de poser un pied sur un ballon à l’effigie d’Olivier Dussopt, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, a valu au député LFI une exclusion de l’Assemblée nationale, alors que son confrère Adrien Quatennens y a fait un retour sous les huées des élus des autres bords. Toujours dans l’hémicycle, un texte proposant d’étendre le repas à 1 euro pour tous les étudiants a été rejeté. Enfin, après y avoir envoyé Jean Castex l’an dernier, Emmanuel Macron se fera représenter par Élisabeth Borne au dîner du Crif.

Visite de Volodymyr Zelensky à Paris

Après les États-Unis en décembre, le président de l’Ukraine s’est rendu à Londres, à Paris puis à Bruxelles. Volodymyr Zelensky a commencé sa mini-tournée par la capitale du Royaume-Uni, soutien de la première heure. À Westminster, devant les deux chambres du Parlement britannique, le président ukrainien a adressé ses remerciements pour l’aide déjà reçue, avant de faire part des nouveaux besoins de son armée, rapporte Nice Matin. “Je vous demande, à vous et au monde, des mots simples mais pourtant très importants : des avions de combat pour l’Ukraine, des ailes pour la liberté”, a déclaré le chef d’État, le mercredi 8 février. Également reçu par le Premier ministre Rishi Sunak et Charles III, il a ensuite rallié la France. Il a été reçu à l’Élysée, où il a dîné avec le président Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz. L’Allemagne dont la livraison d’un bataillon de chars Léopards 2 est très attendue. Invité d’honneur d’une séance plénière extraordinaire du Parlement européen convoquée spécialement pour la venue du président ukrainien, celui-ci est reparti avec la promesse de la “fourniture rapide d’équipement militaire à l’Ukraine”, de l’octroi d’une nouvelle aide militaire d’un demi-milliard d’euros et du lancement d’une mission d’assistance, liste RFI. Celle-ci vise à entraîner 30 000 soldats ukrainiens cette année.

Exclusion d’un député

Le député de Seine-Saint-Denis Thomas Porte (LFI) a été exclu de l’Assemblée nationale pour 15 jours. Une sanction décidée vendredi 10 février, après qu’il a posté sur Twitter une photo de lui. En pleine période de mobilisation contre le projet de réforme des retraites, un de ses pieds maintient au sol un ballon sur lequel est représenté le visage d’Olivier Dussopt le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Celui qui dit ne rien regretter, assure qu’il ne s’agissait pas d’un appel à la violence ou à la haine, précise BFM TV. Samedi 11 février, à Marseille, une poupée gonflable à l’effigie de la Première ministre Élisabeth Borne a été pendue. “Cette mise en scène abjecte” n’est “ni plus ni moins qu’une incitation au meurtre”, a réagi Stéphane Séjourné, chef de file de Renaissance, relate Le Figaro. S’il rappelle que manifester est “un droit fondamental”, il souligne qu’“en incitant à la haine ou à la violence, on l’affaiblit et on souille notre pacte social”.

Pas de repas à 1 euro pour tous les étudiants

L’Assemblée nationale a rejeté à une voix près un texte proposant l’accès à des repas à 1 euro pour tous les étudiants, un tarif réservé aux boursiers et aux précaires, rappelle Le Parisien. Jeudi 9 février, il n’a manqué qu’une voix pour que cette mesure profite à tous. La majorité présidentielle, aidée par des élus LR, a voté contre cette mesure. Des députés EELV participaient au lancement des états généraux de l’écologie. Ils n’ont donc pas pu prendre part au vote.

Adrien Quatennens hué

De retour à l’Assemblée nationale après avoir été condamné pour violences conjugales, le député du Nord Adrien Quatennens (LFI) a été hué par des députés des autres bords, mardi 7 février, alors qu’il demandait la parole. Il aura fallu une courte interruption de la séance, explique France Inter, pour qu’il puisse poser sa question sur le projet de réforme des retraites.

Élisabeth Borne au dîner du Crif

Élisabeth Borne, la Première ministre remplacera Emmanuel Macron au repas “républicain” annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France, annonce Le Point. Le rendez-vous, programmé lundi 13 février, permettra “un dialogue exigeant” sur l”antisémitisme et d’une manière générale sur la “cohésion sociale”. En 2021, Emmanuel Macron avait été retenu par un conseil européen extraordinaire consacré à la crise russo-ukrainienne. Il s’était alors fait représenter par Jean Castex, son Premier ministre.