Sœur André est morte dans son sommeil dans la nuit du 16 au 17 janvier à l’âge de 118 ans, affirme France Info ce mercredi 18 janvier. « Il y a une grande tristesse, mais elle le voulait, c’était son désir de rejoindre son frère adoré. Pour elle, c’est une libération”, expliquait au média son porte-parole, David Tavella. En fauteuil roulant et aveugle, sœur André ne s’était pas faite à l’idée d’avoir perdu certaines de ses capacités physiques.

Fatiguée par plusieurs coronavirus contractés

En 2021, elle avait traversé la Covid sans aucune difficulté, devenant un symbole d’espoir. Si elle répondait à presque toutes les sollicitations, elle ne cachait pas une certaine lassitude : elle souhaitait « se retirer de cette affaire ».

Mais « le bon Dieu ne m’entend pas », avait-elle confié à l’AFP en janvier 2022, lors d’une longue rencontre. Issue d’une famille protestante non pratiquante, sœur André a été gouvernante à Paris avant d’intégrer la compagnie des Filles de la Charité, rappelait BFM TV.

“C’est le travail qui m’a fait vivre”

Si aucun organisme officiel n’attribue ces titres de doyen ou doyenne, les spécialistes s’accordent pour dire que sœur André était jusqu’à présent la personne la plus âgée vivante dont l’état civil avait été vérifié. Selon sœur Thérèse, une autre pensionnaire, elle portait en elle « sa mission révélatrice ».  La porte de sa chambre restait toujours ouverte au cas où quelqu’un aimerait discuter avec elle, car « toute la journée seule avec sa douleur, ce n’est pas drôle ».

Le livre Guinness des records avait, lui aussi, acté ce record le 25 avril, après le décès à 119 ans de la Japonaise Kane Tanaka. « On dit que le travail tue, moi, c’est le travail qui m’a fait vivre, j’ai travaillé jusqu’à 108 ans », rappelait la religieuse en avril dernier.