Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, le président russe fait de son mieux pour mettre en avant son rapprochement avec la Chine, l’Inde et les pays africains. D’ailleurs, un nouveau sommet Russie – Afrique aura lieu du 26 au 29 juillet. Après Sotchi en 2019, Saint-Pétersbourg accueillera le rendez-vous. L’Opinion précise que la sécurité alimentaire et énergétique, le commerce et l’investissement, l’industrie et les transferts de technologie, mais aussi le partenariat scientifique et informationnel seront des volets phares du rendez-vous.

Afin de s’assurer de sa réussite, Vladimir Poutine ne lésine pas sur les moyens. Son ministre des Affaires étrangères s’est déjà rendu deux fois en Afrique. Le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie et la présidente du Conseil de la fédération, sont quant à eux allés en Algérie. Une réunion en ligne a également réuni les principaux patrons de presse et des influenceurs africains. Enfin, en mars, des représentants de près de quarante pays africains ont été accueillis à la Douma. Il faut dire que pour le président russe l’enjeu est de taille. Il souhaite associer ses homologues africains à la définition d’un nouvel ordre mondial.

Des dons et des promesses

Malgré les efforts déployés, L’Opinion estime que, pour le moment, une quinzaine de dirigeants iront à Saint-Pétersbourg. Parmi eux, des alliés anciens, comme l’Afrique du Sud et l’Algérie. Mais, même pour eux, s’asseoir à la table de Vladimir Poutine n’est pas anodin d’un point de vue politique, en raison du mandat d’arrêt international émis à son égard par la Cour pénale internationale (CPI). D’ailleurs, le chef de l’opposition sud-africaine encourage le président, Cyril Ramaphosa, à arrêter Vladimir Poutine s’il se rend au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), à Johannesburg en août. Soucieux de ne pas couper les liens avec son partenaire américain, Cyril Ramaphosa a annoncé qu’il enverrait une délégation aux États-Unis, afin d’y faire connaître sa position sur le dossier ukrainien.

D’autres dirigeants africains craignent des représailles américaines, s’ils se montrent trop proches de la Russie. D’ailleurs, Moscou assure que Washington intensifie ses pressions dans le but de dissuader les dirigeants africains d’assister au sommet russe. La Russie, elle, multiplie les dons pour se rapprocher des pays africains : de l’engrais, des promesses de livraisons de céréales aux pays les plus pauvres, etc. Vladimir Poutine a également promis l’ouverture de nouvelles ambassades, afin de renforcer les relations politiques, sécuritaires et économiques. En 2022, quelque 50 chefs d’États africain avaient assisté à un sommet avec les États-Unis. Vladimir Poutine espère faire aussi bien.