Balles perdues, entrepôts dévalisés. Thierry Allafort-Duverger, directeur général de Médecins sans frontières (MSF), ne cache pas ses inquiétudes pour ses équipes au Soudan. “Nous sommes inquiets, car nous avons plus de 150 personnes internationales réparties dans tout le pays, dont une cinquantaine dans la capitale Khartoum”, précise-t-il sur franceinfo. Et d’ajouter que les réserves d’autres ONG ont connu le même sort que des entrepôts de MSF. Thierry Allafort-Duverger ajoute que l’ONG essaie “de négocier avec toutes les parties au conflit pour voir comment sécuriser un certain nombre de lieux de soins”.

Une douzaine d’hôpitaux ont été fermés, chiffre le responsable, et MSF s’est fait dérober des fournitures médicales vitales et des véhicules, notamment. Depuis samedi 15 avril, des combats ont éclaté dans différents endroits du pays. Ils opposent les Forces armées du Soudan (FAS, armée régulière), dirigées par le général Abdel Fattah al-Bourhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) menées par Mohammed Hamdan Daglo. Le premier est le chef de la junte, au pouvoir depuis 2021, le second son bras droit, explique Le Monde. Alors que la tension entre les deux militaires montait peu à peu, un désaccord à propos du contrôle de bases militaires et d’aéroports est à l’origine de l’embrasement des affrontements.

“Plusieurs centaines” de ressortissants

Pour le moment, les tentatives de médiation sont restées vaines. Et quatre jours après le début des combats, près de 200 morts étaient déjà à déplorer. La situation a évolué tellement vite, que des Soudanais ont été surpris et contraints de trouver un refuge loin de chez eux. Mercredi 19 avril, sur franceinfo le quai d’Orsay chiffre à “plusieurs centaines” le nombre de ressortissants français prisonniers des combats. Il leur recommande vivement de “rester confinés chez eux”.