C’est rapide. Il y a deux semaines, Emmanuel Macron déclarait vouloir développer un réseau de RER dans dix grandes agglomérations. Et voilà que la région Grand-Est et l’Eurométropole de Strasbourg mettent cet objectif en pratique, écrit Le Monde, en inaugurant, le dimanche 11 décembre, le Réseau express métropolitain européen (REME). 

Mais il s’agit d’un projet lancé en 2018, donc antérieur aux annonces du chef de l’État. Au total, il prévoit 800 trains supplémentaires par semaine. Et ce chiffre devrait augmenter jusqu’à 1000, dès l’été 2023. Autrement dit, c’est une augmentation de 43% de l’offre de transport sur ce réseau qui relie 95 gares, précise BFMTV Alsace. C’est une première hors région parisienne, note France Bleu. “Tout ne sera pas parfait, c’est comme le lancement d’une nouvelle usine. Au début de fabrication, il y a parfois des défauts et, avec le temps, ils vont se corriger”, a reconnu Jean Rottner, le président de la région Grand Est, cité par la radio locale. 

Pas réaliste

En revanche, cette nouvelle offre ne plaît pas forcément aux syndicats de la SNCF. La CGT et la CFDT estiment, selon France Bleu, que 800 trains supplémentaires par semaine n’est clairement pas réaliste. D’autant plus que les retards, les pannes et les suppressions de trains, ne cessent de se multiplier depuis la rentrée dans la région. “Nous n’arrivions déjà pas à assurer le plan de transport 2022 sans le REME, on l’a respecté à l’optimum seulement 15 jours sur l’année. Alors 130 trains supplémentaires quotidiens, à effectifs constants ou presque, on n’y arrivera pas”, lâche Alexandre Welsch, délégué Sud Rail, d’après BFMTV Alsace