« L’an dernier, nos journées de l’agroécologie ont pris une telle proportion, tellement d’acteurs ont voulu participer, organiser, qu’on s’est posé beaucoup de questions: qu’est-ce qui entre ou non dans le concept? Qu’est-ce qui s’apparente à de la récupération?» rapporte Théo Fischer, membre du réseau suisse Agroecology Works, qui fédère beaucoup d’initiatives dans le domaine.
L’agroécologie a le vent en poupe. Pourtant, le terme est utilisé pour la première fois en 1928 par un agronome américain. Il recouvre aujourd’hui aussi bien une science (développée dans les années 1960-1970) qu’un mouvement social, dont le creuset est les luttes des paysans d’Amérique du Sud pour leurs rémunérations, dans les années 1980. Alors, de quoi parle-t-on et qui peut se revendiquer de l’agroécologie aujourd’hui? Suffit-il d’avoir un compost sur son balcon, ou d’afficher que l’on soutient l’agriculture durable, comme le font certaines […]