« Dans un monde où il faut être jeune, beau et en bonne santé, des personnes porteuses de symptômes que l’on ne sait pas bien gérer dérangent. C’est un problème de société et les communautés paroissiales ne sont pas mieux armées pour y faire face », analyse Elisabeth Schenker, pasteure et aumônière aux Hôpitaux universitaires de Genève (Suisse), en partie auprès de personnes souffrant de troubles psy.
Lorsque j’étais à mi-temps à l’hôpital psychiatrique de Genève et à mi-temps en paroisse, je pensais pouvoir créer des ponts. Mais cela a été plus difficile que je ne pensais. J’avais par exemple espéré que la paroisse, qui dispose d’un parc immobilier, loue un appartement à une personne sortant d’un séjour hospitalier : une membre du conseil de paroisse m’a répondu sèchement qu’elle ne voulait pas de gogols… J’ai été soufflée ! Heureusement, l’Église cantonale a, elle, accepté et […]