Pratiquement à chaque visite, devant chaque porte de l’un des trois établissements hospitaliers dans lequel je vis mon ministère d’aumônier, je rencontre un patient différent d’un autre ; que dis-je… une personne. Parce qu’un patient, par définition, est « passif ». Et peut ainsi penser qu’il « subit » au lieu d’être acteur de sa vie.
Une personne, donc, qui, presque toujours, m’interpelle par son humanité, son courage, ses peurs, ses pleurs, sa confiance, le cadeau offert de son intimité en si peu de temps.
Ce ministère me remue ; au fond de mes entrailles et m’émerveille.
Je rencontre souvent en l’espace d’une journée des personnes si différentes, avec des histoires de vie parfois cabossées, parfois lumineuses… Comment l’humanité peut-elle être si variée ?
J’ai parfois l’impression d’être comme une abeille produisant du miel « toutes fleurs » ! De chambre en chambre, de personne en personne, loin de donner seulement, je m’enrichis de la rencontre, de la parole échangée, de ces récits de vie comme l’abeille qui butine dans des champs colorés […]