C’est ce qui a conduit la Fédération de l’Entraide Protestante à en faire le thème de ses Journées Nationales, à la Rochelle ces 1er, 2 et 3 avril.
Ces journées ont porté sur la notion même de migrants : qui sont-ils ? Par rapport à quoi les définit-on ? Peut-on en parler de façon générique, homogène ? Sociologue, géographe, historien, praticiens du secteur social, militant associatif et même un théologien étaient conviés. Quelques idées à retenir :
1) La plupart des migrations se font vers les pays du Sud, pour des questions de proximité. Ce qui fait que ce sont les pays les plus pauvres qui subissent la pression des « encore plus pauvres ».
2) On ne peut dissocier la question migratoire de la question coloniale : d’une part parce que la colonisation a généré de la pauvreté, de l’humiliation, du ressentiment. Et d’autre part parce que les colons étaient… des immigrés : Le migrant n’est pas un problème, c’est une personne. Ce n’est pas un objet de compassion, c’est une personne. Et c’est une personne qui a eu le courage de fuir la mort, d’espérer la vie. Il n’est pas sûr qu’on en soit tous capables. Les migrants portent dans leur chair un cri d’humanité et de vie qui déchire le ciel des fatalités. Un certain Christ a déjà fait ça. Pour eux. Pour nous. Qui le dira ? Et si c’était aussi ça témoigner : dire un Christ migrant !