Par Julie Bernardini coordinatrice enfance-jeunesse et Pierre-Olivier Dolino, pasteur-directeur de la Frat’
C’est avec joie et gratitude que nous avons vu revenir les enfants à la Frat’. Quel plaisir de retrouver leurs sourires, leurs regards et même leur espièglerie !
Après quatre mois de lutte avec les administrations, nous avons réussi à obtenir un soutien renouvelé qui nous a donné l’espérance nécessaire à nous relancer dans ce défi. Quand on voit l’empressement des parents à inscrire leurs enfants, on se dit que les besoins étaient bien là… Les parents qui travaillent sont heureux de retrouver un mode de garde adapté à leurs besoins et où leurs enfants s’épanouissent. Ceux qui ne travaillent pas ou qui sont en recherche d’un emploi se réjouissent également que leurs enfants puissent faire des activités enrichissantes plutôt que de traîner dans la rue ou à la maison devant la console.
Les parents nous disent vouloir inscrire leurs enfants à la Frat’ parce que c’est « familial » ; nous n’avons que quarante-quatre places, loin des centaines d’enfants des autres centres. Les parents plébiscitent aussi les repas, concoctés sur place par le chef cuisinier, une chance par rapport à la cuisin industrielle généralement servie ailleurs. Mais on vient surtout à la Frat’ pour retrouver les copains, la sympathique et compétente équipe d’animation et pour la richesse du programme : sorties sportives à la plage, jeux d’eau dans les parcs, activités manuelles au centre ou projets culturels avec les partenaires (La friche, le Mucem…). Toutes ces activités visent l’autonomie et l’épanouissement des enfants.
Nous savons que de nombreux enfants ne partent pas en vacances et notamment dans les quartiers populaires. Le centre de loisirs de la Frat’ est pour certains les seules vacances qu’ils auront et, malgré une certaine résistance aux sorties « consommation », nous les emmenons parfois aussi au centre aquatique pour qu’ils puissent eux-aussi passer des vacances « comme tout le monde » !
Cette année, l’équipe a décidé de leur faire réaliser un « album de vacances » tout au long de l’été pour garder traces de tous ces moments partagés et se forger des souvenirs qu’ils garderont bien au-delà de la rentrée.
Pour préparer cet avenir, nous avons fait ensemble du jardinage ; manière de continuer à planter des graines pour le futur, comme nous y invite Martin Luther : « Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier aujourd’hui ! »
Un très grand merci à ceux qui ont continué de croire en ce projet et qui nous ont soutenus durant cette période de réouverture !