Par Christophe Desplanque, pasteur d’Agen
L e nom vient d’un jeu de mots entre l’anglais to hang, « accrocher », et le nom français désignant un atelier réparateur. Le Hang’art se veut un lieu où on répare et reconstruit ce que la solitude, qui touche un quart des Agenais, a fragilisé : par des relations nouvelles fondées sur l’amitié, l’accueil de chacun, quels que soient son origine, son milieu, ses moyens.
Avouons-le, l’entreprise était folle. Il a fallu réunir 250 000€ pour racheter un ancien centre de kinésithérapie et le rénover, l’adapter entièrement avec le concours gracieux d’un architecte chrétien. Il fallait ensuite trouver des bénévoles pour le chantier, le plus souvent membres des Églises protestantes et évangéliques d’Agen dont l’association Stand’up, initiatrice, est partenaire. Enfin, il fallait construire un modèle économique viable pour 5 emplois permanents, dont une animatrice.
Car le Hang’art n’est pas seulement un restaurant éco-responsable et solidaire où chacun peut payer selon ses revenus, voire offrir du temps de service. C’est aussi un lieu de formation et de découverte sur des thèmes divers, ouvert aux associations. L’agglomération d’Agen, la région Nouvelle-Aquitaine et des fondations ont subventionné la création de cet outil original contre l’exclusion. Depuis deux mois, le restau affiche presque complet tous les midis en semaine, et le soir en week-end.
Le dimanche après-midi sera ré- servé aux activités proposées par les Églises. Un coup de chapeau… au Saint-Esprit pour avoir insufflé à la présidente de Stand ’Up, Elodie Férezin-Sauvage, la foi et l’énergie pour nous mobiliser et faire aboutir ce projet !