#ChurchToo* ?
Depuis 2007, le hashtag** #MeToo sert à identifier les témoignages de femmes victimes de violences sexuelles et sexistes. C’est 10 ans plus tard, à l’occasion de la révélation des crimes du producteur de cinéma Harvey Weinstein qu’il s’est popularisé. Il a malheureusement connu beaucoup de déclinaisons lorsqu’étaient révélés tour à tour des crimes pédophiles ou incestueux.
La publication du rapport de la CIASE, dit rapport Sauvé, a allumé une faible lueur face à l’ampleur des abus sexuels dans l’Église catholique française et ses établissements. Côté protestant, beaucoup pensent peut-être (faussement) être à l’abri de telles horreurs : parce que les pasteurs peuvent se marier, parce qu’il n’y a pas un tel cléricalisme, parce que… Il est malheureusement fort probable qu’il y a eu et qu’il y a toujours ce type d’abus aussi dans le cadre d’Églises protestantes.
Mais, depuis quelques années, nos Églises en prennent conscience et petit à petit se dotent d’outils pour lutter contre ces crimes et accompagner les victimes. Car, partout où il y a de l’humain, il y a des relations de pouvoir et le risque de dérives violentes et abusives. En parler – même et surtout parce que ce sujet est douloureux – est une première étape, insuffisante, mais nécessaire, pour que la parole des victimes d’abus puisse s’exprimer et possiblement être entendue…