Nul ne peut désormais ignorer la double exclusion des personnes en grande précarité vivant avec des troubles psychiques.
Personnes à la rue ou hébergées dans des dispositifs plus ou moins pérennes, ou pour lesquelles le cumul des ruptures entraîne la disparition des liens sociaux, la « grande exclusion » génère une souffrance qu’il s’agit de reconnaître pour mieux accompagner les personnes vers leur rétablissement.
Nos associations sont alors parfois les spectatrices démunies de la souffrance psychique, notamment lorsque les partenariats locaux avec les offreurs de soin sont insuffisants, souvent inadaptés à ce public très « mobile » qui n’entre pas toujours dans la géométrie « du secteur de psychiatrie». Parfois encore, la complexité des pathologies, aux frontières des spécialités médicales (psychiatrie, addictologie, neurologie, gérontologie…) ou même d’autres domaines d’appréciation des comportements humains (le trouble à l’ordre public, la « bizarrerie »…) rend le diagnostic différentiel complexe et l’accompagnement difficile.
Cette journée de réflexion inter-associative se propose d’imaginer une offre qui permettrait de répondre aux besoins des grands exclus vivant avec des troubles psychiques. Une offre qui pourrait mêler […]