Qu’est-ce que le label Église verte ?
Le label Église verte s’adresse aux communautés chrétiennes qui veulent s’engager pour le soin de la création. Grâce à une méthode pas à pas, le label a pour objectif d’aider une communauté à démarrer ou à renforcer sa démarche écologique, de l’accompagner dans sa progression, d’afficher son engagement. Le label n’est pas une fin en soi mais un outil d’encouragement et de progression. Il est à renouveler chaque année.
Comment est né le label Église verte au Pays Basque ?
L’association écologiste Bizi ! était partie prenante de la Coalition française COP21, présente au lancement national d’Église verte. Elle est venue nous chercher, à l’automne 2017, via le Forum des chrétiens en mouvement. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés sur le plan œcuménique, Églises, œuvres et mouvements. L’originalité d’Église verte au Pays Basque réside dans le fait que des militants écologistes, la plupart athées, nous ont rappelé notre devoir de chrétiens envers la Création, tout en mettant à notre service leur force de communication.
Comment se passent les avancées de ce label ?
Notre première étape a été d’organiser une journée de lancement œcuménique, le 17 mars dernier, précédée d’une conférence de presse, pour faire savoir localement ce qu’était le Label. Puis nous sommes retournés chacun dans nos communautés, pour diffuser l’information au plus grand nombre, remplir et envoyer l’éco-diagnostic, et enfin constituer une petite équipe porteuse de suggestions. Nous sommes actuellement dans cette phase. Mais en parallèle une équipe œcuménique Pays basque est à la disposition de nouvelles communautés qui voudraient nous rejoindre, pour faire réseau, informer. Nous nous sommes donné comme prochain rendez-vous la seconde édition d’Alternatiba à Bayonne les 6 et 7 octobre 2018. Nous y présenterons nos initiatives. Par exemple les ÉÉUdF avec les SGDF organiseront un jeu destiné à sensibiliser les jeunes à un enjeu écologique sur lequel ils ont prise : leurs téléphones portables.
Quels moyens sont nécessaires pour commencer cette démarche ?
Un petit noyau de personnes sensibles au sujet, qui ont les clés du conseil presbytéral et le souci de s’informer, car ce que l’on croit propre l’est parfois moins que ce qu’on pense. Pas d’idées reçues sur le sujet, toujours se réformer.
Quelles conséquences ce label Église verte a-t-il sur la vie paroissiale ?
Avec Isabelle Bousquet, qui fait équipe avec moi sur ce dossier, dans un premier temps nous souhaitons que l’impact écologique de toutes nos actions soit posé, à tous les stades. À chaque agape, animation, manifestation, nous voulons qu’au minimum la question du papier, de la vaisselle, du transport soit réfléchie et une solution la moins dommageable possible proposée. L’idée n’est pas de faire de l’écologie le sujet, dont on finirait par se lasser, mais de rendre respectueuse de la Création nos activités paroissiales. Dans un second temps, j’espère que malgré nos maigres finances, nous pourrons mettre en place sur le bâtiment de l’église un récupérateur d’eau de pluie pour les toilettes par exemple, à défaut de panneaux photovoltaïques.
Quels échos pour la vie personnelle ?
Mener ce type de projet sur le long terme, avec d’autres chrétiens, qui ont d’autres moyens, d’autres contraintes, d’autres façons de faire, interpelle inévitablement notre confession. Et puis, avec Église verte, je passe de l’action individuelle, une goutte d’eau dans un océan, à l’action collective, qui s’inscrit dans la foi, donc qui dé- place les montagnes