Comment les membres de paroisses vivent-ils les cultes et les moments de spiritualité à distance ? Qu’en retiennent-ils ?
Ils étaient prêts à 9 h 51, installés au salon devant la télé familiale branchée sur YouTube. Mais quand ils ont lancé à 10 h la chaîne YouTube de la paroisse de Corsier-Corseaux, Rachel Reghif, son époux et leurs trois enfants ont constaté que le culte avait déjà commencé et qu’ils avaient raté le début. «On a pris la cérémonie en route… mais du coup, à la fin, on a recommencé la vidéo», s’amuse cette paroissienne de 48 ans, une des animatrices du groupe de louange.
Le culte n’était en réalité pas en direct, «trop compliqué à réaliser, cela aurait nécessité certains accessoires techniques, qui, en raison des circonstances, se sont vendus très vite», remarque le pasteur Pierre Bader. Toujours est-il que cette solution, une vidéo d’une trentaine de minutes, réalisée et animée avec le concours de plusieurs membres de la paroisse a été accueilli avec enthousiasme par la famille.
«Il y a déjà beaucoup de cultes en ligne, notamment dans les communautés évangéliques. Mais je trouve super de pouvoir garder ce lien avec sa propre paroisse, c’est une nouvelle manière de rester en contact. Et de pouvoir continuer à se recentrer sur Dieu, à un moment où on en a particulièrement besoin… même si d’autres moyens existent» assure Rachel Reghif. Au fil de cette célébration d’un nouveau genre, cette animatrice du groupe de louange paroissial a entonné les chants, parfois suivie par son époux. Elle constate que […]