Ils vivent cachés pour éviter d’être arrêtés par la police ou la gendarmerie et renvoyés dans leur pays d’origine. En fait, certains d’entre eux ne sont pas expulsables : ils ont été déboutés du droit de vivre en France, mais la force du droit conjuguée avec la force publique ne sont pas suffisantes pour avoir raison de leur volonté de rester ici.

Car, quelles que soient les avanies qu’ils subissent au quotidien, ils ne veulent pas retourner là où ils sont nés : ce serait pire pour eux. Et puis, ils ont déjà subi tellement de peurs et de sévices au cours de leur périple pour arriver jusque chez nous. Tout plutôt que repartir.

Mais ce sont d’abord des femmes, des hommes, des enfants. Leur vie pendant cette attente s’égrène. Ils moisissent dans des conditions matérielles et morales catastrophiques. Un jour, si nous n’y prenons garde, ils seront […]