Quelle place occupe l’entraide dans le projet de votre Eglise ?
Denis Heller : La dimension de l’entraide fait partie intégrante de la vie de l’Église. Au regard du double commandement de l’amour qui est au cœur des Écritures, l’amour de Dieu ne peut être dissocié de l’amour du prochain en actions. Cette conviction d’ordre spirituel a été souvent travaillée au travers de démarches synodales qui ont donné lieu à des réflexions et approfondissements au niveau des Églises locales. Cette réalité diaconale de l’Église s’exprime de différentes manières : engagement citoyen, associatif de chacun de ses membres dans le monde de la cité ; entraide interne de soutien entre membres au sein d’une communauté ; actions d’entraide tournées vers l’extérieur auprès de populations défavorisées.
Dominique Sabel : La création de l’association Passerelles est une des traductions fortes de notre projet d’église dont les maîtres mots sont : « une église ouverte aux préoccupations et besoins de la cité, une église qui accueille, une église qui est en relation avec les autres églises, les associations… ». Le nom « Passerelles » a volontairement été choisi pour témoigner de cette volonté d’établir des ponts entre l’église et la société dans laquelle nous vivons, des ponts entre habitants, quel que soit leur situation, leur nationalité, leur religion, leurs convictions. La vie de l’église est donc étroitement liée à notre projet social : l’église est implantée localement dans un quartier populaire de Vannes où vivent de nombreuses familles de migrants et où sont accueillies […]