Souplesse, mobilité et rapidité d’action font partie du quotidien en matière d’asile. «Dans l’asile, il faut pouvoir bouger rapidement en fonction de l’évolution de la situation très fluctuante. Un conflit, une crise ou une catastrophe naturelle à l’étranger peuvent rapidement changer la donne et susciter de nouvelles problématiques», précise Sébastien Berney, responsable des services cantonaux santé et social de l’Eglise réformée neuchâteloise qui englobe la responsabilité des questions d’asile. «Pour exemple, la réouverture du Centre d’asile des Verrières engendre une mobilisation de l’aumônerie des Eglises auprès des requérants d’asile qui pourrait tomber l’année suivante si le centre venait à refermer. Il est difficile de planifier des initiatives. Nous tablons sur un maximum de deux à trois ans et sommes prêts à repartir ailleurs en fonction des besoins», ajoute-t-il.
Adaptation constante
Active dans les centres fédéraux d’asile des Verrières et de Perreux, l’aumônière Sandra Depezay prend la situation avec une certaine sérénité: «C’est à nous de nous accommoder au mieux afin de pouvoir amener un soutien là où il est nécessaire.» Une philosophie du changement qui s’est encore renforcée avec la crise du coronavirus: «Beaucoup d’activités ont dû s’arrêter momentanément à cause des mesures de restriction, d’autres vont […]