Pour mieux accueillir dans l’Église une personne souffrant d’hyperacousie, la paroisse a mis à la disposition de tous, dans une corbeille située à l’entrée, des bouchons d’oreilles à usage unique, et indiqué la zone du temple où il n’y a pas de haut-parleur dirigé vers les bancs. Quelques semaines plus tard, une dizaine de paroissiens racontent apprécier cette zone.

De quoi parlons-nous ?

Se laisser bousculer par des nouveaux venus aux besoins spécifiques ouvre des chemins d’inclusion nouveaux. C’est par exemple le besoin d’un espace suffisant pour « garer » son déambulateur sans gêner d’une personne à mobilité réduite, ainsi que le besoin d’une « rampe » d’accessibilité, alternative aux marches, pour venir parler au micro. Mise en place pour une personne, elle permettra à bien d’autres d’oser continuer à participer aux lectures. C’est aussi le besoin de visualisation des étapes du culte avec le « totem liturgie » (1) créé par la Fondation John Bost, qui raconte en dessins ce qui se vit à chaque moment de la liturgie et qui marque le temps. Il a été mis en place pour accompagner la participation d’un monsieur avec une déficience intellectuelle.

Aujourd’hui, c’est un conseiller presbytéral, sans handicap particulier, qui le réclame parce que cela l’aide à rester présent dans chaque moment du culte. C’est encore l’animation des apéros qui suivent le culte avec des étiquettes pour dire son nom, et régulièrement des petits jeux pour que chacun aille parler à des personnes qui ne font pas partie de son cercle rapproché d’amis, mis en place pour permettre l’inclusion d’une personne avec un handicap psychique qui craignait que personne ne vienne lui dire bonjour. Cette personne est tout à fait intégrée, et la paroisse poursuit ces « petits jeux » qui ont […]