Dans nos contrées habituées à boire le vin dans une même coupe que l’on se passe entre fidèles (quitte à passer un discret coup de chiffon sur son rebord tous les deux ou trois fidèles), les gobelets individuels, souvent jetables, faisaient sourire en coin: typique de l’hygiénisme d’Amérique du Nord! Mais ça, c’était avant la pandémie.
Normal pour le théologien Félix Moser qui s’en amuse: «Si j’aime mon prochain sincèrement, cela ne veut pas dire que je tienne absolument à tout partager avec lui ou avec elle, jusqu’à mes virus», rigole-t-il.
Le théologien Olivier Bauer raconte quant à lui: «J’ai vécu une fois la cène avec une communauté malgache. Bien entendu, quand on m’a tendu un gobelet, je l’ai bu immédiatement sans réfléchir. Alors qu’en fait, là-bas, ils attendent que la distribution ait eu lieu et boivent le vin tous en même temps! C’est finalement assez beau et le ressenti de partager un acte communautaire est assez fort.
La cène à la maison
A la fin du culte de Pâques, chaque paroissien de Cordast (FR) est reparti avec un sachet contenant du jus de raisin, un petit pain et une […]