La Fédération du patrimoine protestant en Nouvelle-Aquitaine regroupe les musées et institutions historiques protestantes de la grande région. En font partie : le Musée Jeanne d’ Albret à Orthez, le Centre d’étude du protestantisme béarnais à Pau, le Musée du Poitou protestant à Beaussais, la Maison d ’ histoire du protestantisme charentais, la Société de l’histoire du protestantisme dans la Vallée de la Dordogne qui travaille en lien avec le Musée John et Eugénie Bost, et les Amis du musée rochelais d’histoire prote s t a nte. C er t a i n s mu s é e s protestants et associations, proches sur le plan géographique, mais se situant en-dehors de la région, n’ont pas pu intégrer cette fédération : la Société montalbanaise d’études et de recherches sur le protestantisme, le Musée du protestantisme vendéen ou le Musée du protestantisme de la Réforme à la laïcité. Ces musées sont néanmoins invités à la Fédération.
Favoriser la mutualisation
Les objectifs sont clairs. D’abord, il s’agit d’assurer une meilleure visibilité du patrimoine protestant. Ensuite, il y a la volonté de favoriser la mutualisation : pouvoir travailler ensemble, renforcer les échanges d’expérience et éviter les déperditions d’énergie. Enfin, la structure aidera à former des projets communs. Ces projets, assurant la visibilité du patrimoine, pourront faire l’objet de demandes de soutien auprès de la région et des collectivités territoriales concernées. Après avoir passé une partie de l’année dernière à écrire les statuts, le premier Conseil d’administration de la Fédération s’est tenu le 15 février à Bordeaux. Au cours de celui-ci, il a été défini un ensemble de projets communs.
Créer des itinéraires
Un projet a emporté l’adhésion générale : la création d’itinéraires protestants, dont le Béarn et le Poitou seraient des points de repères. L’appellation reste à définir. Ce serait les itinéraires Jeanne d’Albret ou Henri de Navarre, pour évoquer cet axe vertical protestant qui a été l’épine dorsale de la carrière d’Henri IV. C’est là où se passent les échanges, les grandes batailles… La première démarche consistera à établir un relevé des lieux de mémoire et voir comment construire ensuite un ou des itinéraires culturels et touristiques. On peut penser à plusieurs formes, comme la création d’un GR, d’un chemin équestre… Il faudra l’imaginer en tout cas de diverses manières, notamment pour ceux qui ont des problèmes de mobilité. L’idéal serait d’aboutir à un GR à l’image de celui qui va de la Drôme jusqu’en Allemagne « sur les pas des huguenots », et qui a maintenant le projet de descendre jusque dans les Cévennes, reconnu comme itinéraire culturel par le Conseil de l’Europe. Dans cet esprit, il sera possible d’envisager plus tard un lien avec les routes de l’Exil via l’Angleterre et les Pays-Bas.