Cette rencontre était préparée depuis des mois par des catholiques et protestants de CCFD Terre solidaire, le Forum des chrétiens en mouvement, des scouts et des paroisses, grâce à l’aide de l’association militante écologiste Bizi !
Convaincus de l’urgence d’une conversion écologique collective, non plus au seul niveau individuel, ils souhaitent que leurs Églises et mouvements, d’une part, donnent l’exemple et d’autre part fassent preuve de pédagogie. Parmi les protestants étaient présents les Éclaireuses et éclaireurs unionistes du Pays basque, l’Église évangélique baptiste de la côte basque et l’Église protestante unie de la côte basque.
Pourquoi ? Parce que nous croyons que Dieu a confié sa Création aux hommes qui doivent la cultiver et la garder. Parce que la vie sur terre est une bénédiction, signe de l’amour de Dieu et qu’agir pour la préserver est une façon d’aimer son prochain et d’agir pour la justice. Parce que la crise écologique nous engage à entendre le cri de la terre qui « gémit en travail d’enfantement » (Rm 8,22) et à choisir, dans l’espérance, des modes de vie qui préparent l’émergence d’une création nouvelle maintenant et au-delà.
Un sujet œcuménique par excellence
Parce que nous avons conscience que c’est en nous convertissant ensemble que nous arriverons à bâtir ce monde plus juste et écologique nécessaire à la survie de l’humanité. La théologie de la Création est partagée par l’ensemble des chrétiens, c’est un sujet œcuménique par excellence. En la matière, la responsabilité individuelle ne suffit pas pour endiguer le réchauffement climatique. Et puis, c’est aujourd’hui que ça se joue; demain ce sera trop tard.
Comment ? Lors de cette journée de lancement, une dizaine de groupes ont proposé diverses initiatives : les scouts catholiques et protestants un décalogue de bonne pratiques, l’Église protestante unie la réduction de sa consommation de papier lors des cultes dominicaux, les établissements scolaires de l’enseignement catholique une journée de sensibilisation à la rentrée scolaire 2018/2019 et les paroisses d’en faire le thème de l’année… Les moins avancés dans le diagnostic vont commencer par se l’approprier et adhérer à la dé- marche.
De la graine de moutarde au cèdre du Liban, cinq niveaux d’écoresponsabilité sont prévus par le label. L’éco diagnostic et les fiches du site internet vous suggèrent des pistes de progrès en matière de célébration (culte des récoltes, prière d’intercession), catéchèse, bâtiment (récupération d’eau, isolation, consommation et production d’énergie renouvelable…), terrain (potager partager, hôtel à insectes…), modes de vie (la vaisselle réutilisable pour les agapes, le compostage des fleurs, l’approvisionnement local et éthique…).
Autant d’axes de progrès possibles, à la hauteur de chacun, inspiré du Coq vert allemand, d’Eco Church anglais et des Églises vertes canadiennes. Au niveau national, 80 Églises, œuvres et mouvements sont entrés dans le label, porté par l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, la Conférence des Évêques de France, la Fédération Protestante de France et le Conseil d’Églises chrétiennes en France. Preuve que les chré- tiens ont conscience de l’urgence d’une conversion pour la terre, ce don de Dieu que nous a confié notre créateur. Afin que la dynamique ne s’essouffle pas, un comité de pilotage local est mis en place pour relancer, soutenir techniquement les initiatives locales. À suivre et à développer durablement.