Dans l’« aumônerie d’Aquitaine », la paroisse anglicane de Bordeaux est née au début du XIXe siècle et l’on compte un grand nombre de lieux de culte en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. La présence anglaise y était déjà ancienne…
À Lille, les nombreux Britanniques travaillant dans le commerce ou l’industrie étaient desservis par des laïcs ou des pasteurs d’autres Églises, dont l’Église réformée. La Colonial School and Church Society leur envoie un pasteur anglican autour de 1860 et ils construisent leur lieu de culte en 1870.
Près de St-Malo, une veuve transforme le village de pêcheurs de Dinard en station branchée, grâce à une clientèle anglo-américaine. Son fils y fait édifier une église en 1866.
Mais au début du XXe siècle, le sud de la France exerce un attrait supérieur ! La chapelle de Menton a été édifiée dès la fin du XIXe siècle pour la bonne société britannique entichée de la Côte d’Azur.
Citons encore Vernet-les-Bains, dans les Pyrénées orientales: Rudyard Kipling a eu un coup de cœur pour ce lieu où sa femme avait fait des cures; il y a entraîné toute une intelligentsia (1913).
La chapelle de Marseille, ville portuaire de la Méditerranée, est plus liée aux personnels marins. Et la région parisienne, évidemment, n’est pas en reste.
Avec la Seconde Guerre mondiale, bien des Britanniques repartent chez eux. Dans les années 60-70, nombre de ces églises ferment. Mais à la fin du XXe siècle, d’autres populations anglophones s’installent en France et réactivent ces communautés.
Aujourd’hui, elles sont plusieurs dizaines, réunies en « aumôneries » dans l’archidiaconé de France, qui appartient au diocèse européen, lui-même rattaché à l’Église d’Angleterre. Parmi ces Églises, certaines affichent leur histoire, d’autres leur énergie missionnaire. On dénombre environ 3 000 participants réguliers à ce culte.