Souvent présentées sous l’angle de leur dynamisme avec une mise en avant de leurs cultes festifs, on y découvre des croyants très expressifs qui n’hésitent pas à lever les bras au ciel au rythme d’une musique de type pop-rock. Leurs lieux de culte ne comportent que très rarement un clocher et sont aménagés de manière à faciliter la convivialité. Le nouveau venu doit être à l’aise. Pas de vêtements liturgiques, le commentaire biblique est en lien avec la vie de tous les jours. L’accent est mis sur la nécessité d’une relation personnelle avec Dieu. La croyance dans la dimension surnaturelle de la foi attire celles et ceux qui souhaitent non seulement entendre parler de Dieu, mais aussi «l’expérimenter». En semaine, les croyants se retrouvent régulièrement en petits groupes. C’est l’occasion de prier les uns pour les autres et de s’encourager dans les défis du quotidien.
Le monde évangélique apparaît éclaté aux yeux du profane. Comment s’y retrouver dans le foisonnement de ses différentes sensibilités? Dans les faits, il est bien plus uni qu’il n’y paraît. Si l’étiquette (Fédération romande d’Eglises évangéliques (FREE), apostoliques, baptistes, de Réveil…) avait encore son importance il y a quelques décennies, elle semble aujourd’hui secondaire. Les collaborations sont nombreuses. Plus qu’une logique institutionnelle, c’est une dynamique de réseau qui est à l’œuvre avec comme objectif essentiel un témoignage lisible et visible rendu à l’Evangile. Dans cette perspective, les églises évangéliques romandes réfléchissent à l’implantation de nouvelles communautés aptes à rencontrer les besoins d’une population en recherche de sens. […]