Dans le canton de Neuchâtel, un tribunal traite d’une affaire de mœurs impliquant un mineur. Un cas banal ? Presque, sauf que l’accusé, un homme de 50 ans, était employé de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). Au moment de la mise sous presse de cet article, aucun jugement n’est prononcé. Seule certitude, les faits n’ont aucun lien avec l’activité professionnelle du prévenu.
Comment réagir?
Dans tous les cas, la question qui se pose, en tant qu’Eglise, est de savoir comment réagir lorsque des soupçons se portent sur un employé, alors même qu’aucun jugement pénal n’est prononcé, et que les faits sont privés. Dans le cas neuchâtelois, entre le moment où les faits ont été portés à la connaissance de la justice et le jugement effectif, trois ans se sont passés. Faut-il suspendre l’employé en attendant une décision de justice ? Ne rien faire en attendant le jugement ? Lorsque les faits ont été portés à la connaissance de l’EERV, le prévenu les a reconnus et a déposé sa démission à l’institution. L’EERV a aussitôt procédé à une investigation, tant auprès de ses collègues qu’auprès des parents et des adolescents qu’il avait côtoyés. Cette enquête n’a démontré aucune faute professionnelle dans l’exercice de sa fonction. Une écoute a été mise en place pour […]