Les réponses Corinne Gendreau, pasteure du Bassin d’Arcachon.
Propos recueillis par Christophe Jacon.
Qu’est-ce que les groupes de maison ?
Ce sont des réunions qui rassemblent une dizaine de paroissiens d’un même secteur géographique. On peut dire que ce sont des réunions de proximité ; elles ont lieu au domicile des paroissiens, autour de la table de la salle à manger ou au salon.
Comment sont nés les groupes de maison dans l’Église protestante unie du Bassin d’Arcachon et Nord des Landes ?
Elles sont nées il y a maintenant deux ans pour répondre à différents besoins : Lire et discuter des textes bibliques, partager son point de vue et écouter celui des autres, tisser des liens dans la communauté, rompre l’isolement, chanter et prier ensemble.
Comment se passe une réunion de maison ?
La réunion débute en général par un échange de nouvelles ; puis quand tous les participants sont arrivés, nous chantons pour nous chauffer la voix et surtout pour signifier que chacun peut faire entendre sa voix ! Puis le thème ou programme de lecture de la séance est présenté pour que chacun sache ce qui va se passer. Les participants se plongent ensuite dans les textes, échangent spontanément ou répondent aux questions qui servent à lancer la discussion. Des questionnements surgissent, la parole se libère et les échanges s’enrichissent mutuellement.
« Accueillir n’est pas si évident, mais chacun ose au fur et à mesure des rencontres »
Quels moyens sont nécessaires pour initier un groupe de maison ?
Le moyen premier est l’envie de se retrouver, de rencontrer et d’échanger avec les autres. Ensuite, il faut développer une certaine organisation : trouver un responsable « administratif » qui va répertorier et inviter les participants, trouver un animateur du groupe qui va préparer le contenu de la séance et veiller à la circulation de la parole lors de la réunion. Pour démarrer un groupe, il est nécessaire d’avoir une personne avec une « maison » qui puisse accueillir ; petit à petit, les autres participants osent ouvrir leurs maisons et accueillir; accueillir n’est pas si évident, mais chacun ose au fur et à mesure des rencontres. Dans les moyens, je pense qu’il est nécessaire de souligner l’importance de prendre le temps de rencontrer les potentiels participants pour leur expliquer le fonctionnement du groupe. Puis donner confiance, rester optimiste et persévérer…
Quelles conséquences les groupes de maison ont-ils pour la vie paroissiale ?
Des personnes proches géographiquement se connaissent, prennent plaisir à se rencontrer et à discuter, se soutiennent par des visites, se portent mutuellement dans la prière… La vie paroissiale s’est déplacée vers les paroissiens, elle tente de n’oublier personne, et se veut au plus près de chacun.
Quels échos pour la vie personnelle ?
Les échos sont positifs : chacun se découvre acteur dans sa lecture de la Bible et se retrouve lié aux autres par des relations fraternelles développées dans les échanges. Je crois que les réunions aident chacun à avancer, à réaliser que dans la Bible se trouvent des trésors d’humanité et de fraternité à partager.