Les enfants (baptême, école du dimanche, catéchisme), les adultes (réunions paroissiales et cultes), les pasteurs, les personnes âgées … l’humour a sa place à tous les âges et dans toutes les fonctions de la vie d’Église. Dans ce premier volet de son intervention au colloque de 2019 à Heidelberg sur Le sacré et le rire – L’humour comme élément de la religion, Fritz Lienhard liste ces occurences avant de tenter dans le deuxième volet de déceler un «fil conducteur» entre elles.
La théorie de la pratique étudie le christianisme vécu, dont l’activité ecclésiale représente une part importante quoique non exclusive. Or celle-ci se confronte aux tragédies de la vie, mais aussi à ce que nous pouvons appeler sa comédie, ce qui prête à rire. C’est pourquoi, dans le cadre du présent propos et à titre hypothétique, je vais d’abord évoquer les occasions de rire dans le cadre des activités ecclésiales. Je partirai simplement de ce phénomène du rire. Ce parcours à travers les différentes activités permettra de différencier les différents types d’hilarité qui s’y présentent, pour approfondir une dimension plus fondamentale du rire parmi d’autres, celle qui se rapporte à la joie pascale.
A – Rire en Église
Dans le cadre du présent propos, nous ne pouvons mener tout un projet de recherche sur l’hilarité dans l’activité ecclésiale. Celui-ci devrait commencer par observer les situations ecclésiales où les sujets rient. Il faudrait séjourner dans le foyer paroissial, dans le bâtiment cultuel et même au bureau paroissial avec un dictaphone et recueillir les différentes formes de rire : fou rire, blague, trait d’esprit, dérision, sourire, rire jaune, etc. Ensuite, il faudrait interroger les acteurs au sujet de leur propre compréhension de ces différents rires. Sans recueillir méthodiquement ces rires dans ma contribution, je me contente aujourd’hui de rassembler différentes expériences de rire en Église. Ce travail pourrait […]