D’emblée, Pierre Grossein le dit lui-même : « je suis très heureux d’être à la retraite et je suis dans la phase où, de plus, je ne participe à aucune activité paroissiale, étant un simple paroissien ! »
Pierre Grossein est une figure particulièrement connue dans le protestantisme, car il fait partie de ces personnes qui ont accédé à différents postes et responsabilités au cours de ses 40 années et demie de ministère.
Pierre est né à Chambéry et passe son enfance, de 4 à 20 ans, à Besançon, où son père était vice-président du conseil presbytéral. Très engagé aux Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France à Besançon, il commence des études scientifiques, puis s’oriente vers la Faculté de Strasbourg pour des études de théologie (trois ans et demi) qu’il achèvera à la Faculté de Montpellier. Il rejoint son premier poste pastoral à Uzès (1975-1980), puis part à Tours pour un poste spécialisé jeunesse (pendant six ans). Il rejoindra ensuite la paroisse du Havre (huit ans) avant de se diriger vers Annecy (sept ans).
Des responsabilités régionales à la vie locale
C’est au cours de ce ministère sur les rives du lac qu’il est appelé à devenir président du Conseil régional Centre-Alpes-Rhône, ministère qu’il a exercé pendant huit ans avec de nombreuses responsabilités nationales en vue de la création de l’Église protestante unie de France. Son parcours s’est achevé en tant que pasteur de paroisse dans la vallée de l’Eyrieux (Eyrieux-Boutières) à Saint-Sauveur-de-Montagut (2014-31 décembre 2020). Arrivé à la retraite, Pierre a cependant conservé deux activités et des liens au sein de l’Église comme membre de l’équipe juridique régionale et de l’équipe des rapporteurs nationaux.
L’Église est encore pertinente pour les jeunes
Pierre et son épouse Christine sont désormais installés sur la commune de Châteauneuf-de-Vernoux. Ce qui l’a le plus attristé au fil de son ministère ? « Ce que j’aurais voulu, c’est que la dynamique de l’Église soit plus forte et, là, j’ai cherché pendant 40 ans… » En effet, pour lui, « la vie de l’Église vaut encore la peine d’être soutenue – plus que jamais –, pour transmettre aux jeunes l’Évangile, mais surtout l’envie de réfléchir par eux-mêmes, et de ne pas se laisser plier, ni par la mode ni par la parole de gourous. » Pierre est un retraité heureux : « la liberté me permet de voir et d’aider mes cinq enfants et sept petits-enfants, répartis aux quatre coins de la France et à l’étranger ».
Propos recueillis par Christian Prost