Né à Paris dans une famille de scientifiques – ses trois frères et soeurs ont également suivi des études de sciences –, Marc Pernot a tout naturellement étudié dans une école d’ingénieurs. C’étaient les débuts de l’informatisation. Lui qui a toujours «adoré» les cartes topographiques travaillera une dizaine d’années en tant qu’informaticien en cartographie: «Mon métier me passionnait. J’avais un très bon poste dans l’administration, avec un statut et un salaire confortables.» Pourtant, un jour, n’y tenant plus, il démissionne, acceptant de diviser son salaire par cinq et de renoncer à sa retraite dorée.
Un engagement absolu
«J’avais besoin de souffler. Cela faisait dix ans que je travaillais à 100% tout en étant en parallèle engagé bénévolement presque à mi-temps dans mon Eglise», explique le Parisien. Chef scout, il était également actif dans le catéchisme des enfants, s’occupait de soutien scolaire, était prédicateur laïque et trésorier d’une association d’entraide. Responsable des groupes de jeunes, il passait toutes ses vacances en camps: «Je faisais même le ménage et le bricolage dans les locaux de mon Eglise.»
Sa décision est difficile à accepter pour ses parents. Pourtant, ils sont issus de familles protestantes engagées depuis des générations dans leur Eglise. «Cela leur donnait du souci. Devenir pasteur n’était pas […]