Ah, les cultes parents-enfants de mon enfance ! Toute une époque ! Aujourd’hui, on ne dit plus culte parents-enfants, mais culte familles. Sous cette expression, on pense d’abord aux catéchumènes et groupes d’ados, mais ce n’est pas restrictif. Et dans l’intergénérationnel, certains sont experts. Je pense en particulier aux communautés malgaches, où c’est « culte familles » chaque dimanche. Avec des réflexes un peu plus collectifs que chez nous, peut-être. Mais là où elles sont fortes, c’est qu’elles savent mettre chaque génération au travail, notamment autour de la musique et du chant.
Un service indispensable
Du coup, pour les jeunes qui, le dimanche matin, seraient tentés d’aller voir sous leur oreiller si l’Église n’y est pas, le fait d’être utile à la célébration, et même indispensable, favorise sans doute leur présence. Instruments, voix : ils rendent service, ils contribuent à la beauté et à l’énergie des chants et de la prière de l’assemblée, ils collaborent avec les adultes.
Ils ne sont pas quelques spécimens farouches qu’on a réussi à orienter vers le temple pour une heure sous surveillance, mais des fidèles actifs, à part entière. Les jeunes peuvent jouer une partition importante dans la communauté. Elle changera avec les années, sans doute, elle se diversifiera. Pourtant, ces cultes où ils auront été à l’œuvre, devant tous et pour tous, il y a peu de risque qu’ils les oublient !
Entre deux cultes
Et puis la musique fait lien, aussi, entre deux cultes : échanges de partitions, répétitions, musiciens qui se lancent… Elle crée du lien entre personnes qui ne se connaissent pas toujours bien, entre les anciens et les plus jeunes. Encore faut-il que tous s’accordent à jouer le jeu de tous les répertoires ! Certains ajouteront plus tristement : encore faut-il déjà trouver des jeunes !