Le changement le plus évident, mais trop rarement étudié, qui a touché le corps pastoral des Églises réformées au cours du vingtième siècle est son ouverture aux femmes, et un passage d’une uniformité masculine à la mixité actuelle (1).

L’image du pasteur, mais aussi le métier en lui-même, ont profondément changé en quelques décennies (2). Les Églises sont aujourd’hui face à des défis de taille: repenser leur ecclésiologie dans un monde où les personnes sont moins fidèles et engagées dans les institutions (3); repenser les ministères, parmi lesquels le ministère pastoral tenait traditionnellement la place la plus importante: «carte de visite» (4) du protestantisme, le pasteur est étymologiquement et théologiquement, tout particulièrement pour Zwingli, un berger, moins au sens de meneur (comme le veut un préjugé tenace ; mais a-t-on déjà vu un berger devancer le troupeau?) mais davantage au sens de personne qui stimule, encourage, prend  […]