Outre les questions propres à l’organisation interne et aux perspectives de la FLM, l’objectif était un échange sur les défis et les espoirs de nos Églises respectives. Il a été frappant de constater à quel point nous partagions beaucoup de réalités : sécularisation et religiosité croissantes, enjeux financiers et immobiliers, souci de l’Église en milieu rural, question du ministère pastoral et de la diversification des ministères. Sur ce dernier point, le texte-cadre adopté par l’UEPAL lors de l’Assemblée de l’Union du 25 mai dernier à Hoffen a suscité un grand intérêt.
Partager nos questions et nos défis et constater qu’ils nous sont communs peut paraître de peu d’intérêt. Il n’en est rien. D’abord parce que, comme le soulignait avec force l’évêque Frank July de l’Église du Wurtemberg dans son message du culte d’ouverture, se rendre visite mutuellement fait partie de l’être même de l’Église : la Bible est traversée de récits de visites et d’hospitalité, d’Abraham à Marie jusqu’aux voyages de Paul. Se rendre visite pour partager ses questions et ses convictions, c’est se décentrer, accepter le regard de l’autre sur sa propre réalité, se donner la chance de nouvelles visions et encouragements. À travers des exemples de fidélité et de renouveau, de nouveaux engagements de témoignage et de solidarité partout en Europe, une conviction s’est imposée : l’Église en Europe n’est pas en déclin, elle est en mutation ! Une mutation sans doute plus profonde que celle que les siècles passés ont pu connaître, à l’image des transformations qui affectent notre planète dans toutes ses dimensions, culturelle, scientifique, économique, sociale et environnementale.
La fête de Pentecôte que nous célébrons dimanche prochain nous invite à ne pas avoir peur de […]