Un reportage diffusé sur la chaîne TVN et la publication livre du écrit par Ekke Overbeek, un journaliste néerlandais, ont mis le feu aux poudres. L’un et l’autre assurent que le futur pape polonais Jean-Paul II a tenu secrètes des affaires de pédophilie lorsqu’il était évêque de Cracovie. Face à ces révélations, l’archevêque Wojciech Polak explique : “Les évêques ont décidé de convoquer un groupe d’experts indépendants pour enquêter sur des abus sexuels sur des mineurs par certains membres du clergé en Pologne, rapporte La Provence.

L’annonce a été faite mardi 14 mars, à l’issue d’une conférence épiscopale. Se voulant rassurant, il a précisé que l’enquête concernerait la question des abus sexuels de “manière globale”. Jusqu’à maintenant, l’Église catholique polonaise n’avait pas constitué de groupe d’enquête indépendant. Pourtant, des médias polonais, et même la justice, se sont plaints du refus d’accès aux archives ecclésiastiques.

Discrédit

Dans un communiqué, les évêques dénonçaient “des tentatives entreprises à une échelle sans précédent en vue de discréditer la personne et l’œuvre du saint Jean-Paul II”. Et la semaine dernière, la chambre basse du Parlement polonais, contrôlée par les nationalistes populistes, a adopté une résolution qui “condamne fermement la campagne honteuse dans les médias (…) dont l’objet est le Grand Pape – saint Jean-Paul II, le Polonais le plus éminent de l’Histoire”. Les deux enquêtes journalistiques à l’origine de ces annonces s’appuient, cependant, sur des documents et des témoignages directs relatant d’actes pédophiles commis par des prêtres, dont aurait été informé le futur pape Jean-Paul II. Celui-ci n’aurait alors pas jugé bon de les dénoncer.