Les personnes qui sont aujourd’hui dans nos Églises n’ont plus ou peu le vocabulaire traditionnellement utilisé. Que ce soient les prières de la liturgie (louange, repentance, intercession), la sainte cène, ou encore des mots que nous utilisons pour parler de Dieu ou de notre foi comme le Royaume de Dieu, la résurrection, la grâce… nos mots peuvent devenir inaudibles, tout comme la Bonne Nouvelle de l’Évangile. Et même la bible est devenue un mot presque opaque dans notre société. Aujourd’hui les personnes qui poussent les portes de nos temples cherchent à trouver du sens avant tout, et le langage opaque de nos communautés peut leur faire croire qu’il faut être initié pour croire en Dieu. Tous ces mots sont loin d’être à jeter à la poubelle, mais à nous de les expliciter, de les rendre audibles pour le monde d’aujourd’hui. Nous disons de notre Église qu’elle est « dans le monde » mais laissons-nous le monde nous rejoindre ?

Dire autrement !

Dire sa foi est complexe, mettre des mots sur quelque chose que nous ressentons, qui anime nos vies, qui nous donne des élans pour ce monde, rendre audible quelque chose qui est de l’ordre de l’intime et de l’infini n’est pas chose aisée ! Quels mots pour dire Dieu quand lui-même dépasse toutes nos conceptions humaines ? Pouvons-nous enfermer Dieu dans un mot ? Plus encore, parler en « je » tout en cherchant à s’associer à un « nous » rend la tâche encore plus difficile. Cependant, nul besoin d’être initié à un langage d’Église pour exprimer ce Dieu qui se rend présent dans ma vie.
Il y a autant de manières de dire Dieu que de personnes qui croient en Lui. Ainsi, les mots de la foi ne sont plus invités à demeurer statiques mais ils évoluent, grandissent, changent et s’adaptent à ceux qui parlent et à ceux qui entendent.
Il y a un exemple flagrant de cela dans la Bible, au moment de Pentecôte. Ce qui se passe avec les disciples à Jérusalem ce jour-là, c’est la fête de la compréhension mutuelle. Plus besoin de traducteurs ou de  […]