Dans l’humilité de la prière, il me semble que le mot reconnaissance tient une bonne place ; reconnaissance pour la vie que Dieu me donne et pour son renouvellement perpétuel en Jésus Christ. Reconnaissance aussi parce que je ne suis pas seule, entourée de frères et sœurs en humanité, croyants ou non. Pourtant la vie en société n’est pas toujours une évidence car les autres sont parfois tellement loin ! Par exemple, lors des longues protestations et grèves qui ont frappé notre pays ces derniers mois ; il me semble toujours étrange de constater une relative absence de reconnaissance et de joie pour tout ce que nous avons ici, en Occident ; pour la vie facile dont nous jouissons, comparée à d’autres régions du globe. Nous bénéficions d’une liberté et de conditions de vie quasi optimales. Certes, certains sont inquiets de ne pas conserver des avantages qu’ils considèrent comme vitaux. Certes, la maladie, le chômage, les soucis peuvent nous assaillir. Mais rendre grâce pour ce qui nous est donné, ressentir un peu de reconnaissance pour ce qui est à disposition, est-ce si difficile ? Je crois que l’humilité du croyant devant Dieu et l’apprentissage de la prière prédisposent à la reconnaissance.
Lançons donc le mois de la prière !