Pendant ces trois jours, il a été beaucoup question de conversion et de la légitimité de ce mot dans la compréhension de la crise écologique. Dès le début de ces journées, le message du patriarche orthodoxe Bartholomée 1er a placé l’engagement écologique comme une priorité œcuménique.
Un plafond de verre
Ce colloque, très œcuménique, a prouvé qu’au-delà des différences confessionnelles, les approches sur l’écologie étaient très convergentes. Ce qui était nouveau était l’accent mis sur la catéchèse et la nécessité de revoir la théologie de la Création, telle qu’elle avait été longtemps transmise. Et de nouveaux concepts ont été développés : écologie intégrale, écothéologie, écoféminisme.
Le philosophe Bruno Latour a défini la notion de « zones critiques » comme limites du monde habité par l’ensemble des vivants. Il a replacé la science et la cosmologie dans le discours théologique pour inverser l’approche écologique et théologique en partant de la « fin », de l’eschatologie plutôt que se restreindre à la Création.
Dans la problématique : et si nos Églises institutionnelles n’étaient pas meilleures que nos États ? Christophe Monnot, Université protestante de Strasbourg, a dénoncé le « plafond de verre » qu’elles opposent aux volontés de […]