Les critiques ont fusé dès la révélation de son nom. Le 3 octobre, en Angleterre, le 10 Downing Street annonçait que Sarah Mullally, évêque de Londres, serait désormais archevêque de Canterbury. Sa nomination, qui la place à la tête de la Communion anglicane mondiale, renforce des tensions qui existent depuis plus de deux décennies sur la question de l’ordination des femmes et de la sexualité. En effet, beaucoup d’Églises anglicanes sont plus conservatrices qu’elle sur ces sujets brûlants. Les Églises africaines sont celles qui ont le plus réagi jusqu’à présent.

« Bien que certains se réjouissent de la décision (…), la majorité de la Communion anglicane continue de croire que la Bible exige un épiscopat exclusivement masculin. Par conséquent, sa nomination empêchera l’archevêque de Canterbury de servir de point de ralliement au sein de la Communion », commente l’archevêque Laurent Mbanda, primat du Rwanda, dans le journal La Croix. Il ajoute que lorsqu’elle a été consacrée en 2015, elle a fait le vœu de « bannir et chasser toutes doctrines étranges et erronées contraire à la parole de Dieu ». Selon ce dernier, le vœu est rompu puisque Sarah Mullally a « maintes fois promu des enseignements non bibliques et révisionnistes concernant le mariage et la morale sexuelle », considérant qu’elle est trop […]