Une démarche de privation particulière pour retrouver l’essentiel.
Cela fait maintenant presque vingt ans que les paroisses réformées et catholiques de la région proposent des groupes de jeûne œcuméniques pour le temps de carême. Durant une semaine, les participants ne boivent que des tisanes et se retrouvent chaque soir pour un moment de partage et de méditation. «Cela permet de créer un lien et une complicité entre des personnes qui partagent la même expérience», souligne le pasteur de Reconvilier, Reto Gmünder, qui en est à sa quatrième année de semaine de jeûne. Responsable du groupe qui se réunira à Malleray, il trouve que c’est un moyen de retrouver la forme à différents niveaux: physique, moral et spirituel. «Cela fait surtout du bien après. Jeûner nécessite un certain effort. C’est un peu comme courir un marathon. Ce n’est pas forcément toujours agréable pendant, mais l’arrivée amène beaucoup de satisfactions», ajoute le pasteur.
Ressourcement positif
Donner de l’énergie pour la suite. C’est aussi l’une des motivations de la pasteure de Delémont, Sarah Nicolet. L’année dernière, elle a accompagné un groupe de jeûneurs pour la deuxième fois: «Cette rupture avec nos habitudes se rapproche d’une sorte de retraite. Cela permet de relativiser beaucoup de choses et fait également du bien au corps. Une expérience physique dont on a moins l’habitude chez les protestants.» Une prise de recul qui permet, selon la pasteure, de se […]