Nous allons tous être en quête de rafraîchissement. Cette quête évoque pour moi deux images, à mille lieues l’une de l’autre : l’oasis dans le désert ou la terrasse d’un bistrot.

L’oasis dans le désert, c’est d’abord une image, un mirage même quand la chaleur se fait trop forte. Lieu du rafraîchissement en zone aride, dans une oasis nul ne demeure, sauf parfois un gardien, mais ce qui est là de manière constante et ce pour quoi il y a une oasis, c’est la source, le puits, le point d’eau offert. L’oasis est pour cela un lieu rare, précieux, recherché.

Saurons-nous la trouver ? Car, faut-il le dire : des déserts, nous en avons !

Nous pouvons en évoquer quelques-uns… Pour le chrétien conscient du changement climatique, acteur du label Église verte, le désert sera ce qui s’annonce dans le réchauffement de la planète et les canicules à répétition que nous aurons à vivre. Pour le paroissien attaché à son clocher et à ses cultes chaque dimanche – comme avant – le désert évoquera le manque de pasteur et les nouvelles organisations ecclésiales. Bien entendu, le désert pour le huguenot, fidèle au Musée du même nom, évoquera cette période glorieuse, voire mythique, où les protestants luttèrent pour le libre exercice du culte. Enfin, de manière souvent plus dramatique, après les mois de confinements traversés, le désert de la solitude a touché beaucoup de nos proches, de nos […]