Par Jean-Paul Kovalevski
Une cinquantaine de participants se sont branchés en Suisse, en Alsace, en région parisienne… et dans notre région pour écouter les sept intervenants réfléchir sur le service aux autres et à la planète.
Les emplois indispensables sous-évalués
Les confinements ont révélé combien notre société de consommations inutiles reposait sur un ensemble de services pour pouvoir manger, communiquer, être soigné… S’est révélé le caractère indispensable du travail des caissières, femmes de ménage, hôtesses, mais aussi des caristes, chauffeurs routiers, agents de sécurité… Une révélation qui demande maintenant une reconnaissance pour ces personnes qui rendent si discrètement tous ces services. Pour cela, il convient de travailler réellement sur la pénibilité de leurs tâches, sur leurs compétences face à tous les imprévus, sur leur présence valorisante dans des séries télé…
Plusieurs témoignages nous ont montré la variété des réponses possibles : les Territoires zéro chômeurs qui remettent debout en proposant des services non rentables, la puissance de la vocation collective dans les services de santé qui a permis de tenir, la démonstration à des jeunes en déshérence qu’ils peuvent agir et devenir solidaires en France et bien au-delà en Afrique.
Une bénédiction qui ne compte pas
Le dimanche, Françoise Mesi a ouvert quelques pistes de méditation. Le travail permet de gagner son pain juste pour manger, pour subsister : le travail est utile. Mais il est aussi création, conception. Dieu lui-même arrête la création avec le Shabbat. L’histoire de Babel nous rappelle combien la difficulté de communication entre les hommes crée une limite à leurs ambitions. Jésus n’hésite jamais entre le quantitatif qu’illustre notre course à la croissance et le qualitatif de la relation humaine avec ses semblables et la nature. Le moment de la bénédiction est celui où l’on ne compte plus, où l’on fait confiance comme Bartimée, comme les disciples lors de la multiplication des pains et comme tant d’autres.