Sa mission : choisir en toute liberté les personnes qu’il décide d’accueillir, accompagner la personne dans la globalité de ses besoins et ancrer son action dans le message du Christ.
Au regard des actions mises en place pour répondre aux besoins des personnes touchées par la fragilité, la précarité ou l’exil, la question du sens est bien au cœur de son engagement. Des actions qui se déclinent selon quatre axes prioritaires : se nourrir, se loger mais aussi pouvoir s’exprimer et être reconnu.
Templ’alim, activité de distribution alimentaire, permet à plus de 160 foyers de « faire leurs courses »
La question du logement est un véritable parcours du combattant, a fortiori pour les étrangers, fort nombreux à Nantes ! Le diaconat déploie beaucoup d’énergie pour trouver des possibilités d’hébergement. Il dispose d’une dizaine de logements offerts généreusement et héberge ainsi une trentaine de personnes. Au sein de la paroisse s’est constitué un réseau d’hébergeurs solidaires prêts à accueillir dans l’urgence les personnes en détresse pour quelques jours ou quelques semaines.
D’autre part, le diaconat est engagé au sein de l’association œcuménique « L’Accueil d’abord ». Des familles migrantes en grande précarité bénéficient d’un hébergement et d’un accompagnement.
Accompagner est indispensable ! Un groupe de parrainage s’est donc mis en place pour effectuer un suivi des familles hébergées par le diaconat. Établir une relation de confiance, proposer un espace de parole, les soutenir dans leurs démarches, les conduire peu à peu vers l’autonomie… une belle aventure humaine !
Une évidence : l’autonomie et l’intégration ne peuvent faire l’économie de l’apprentissage de la langue. Qu’à cela ne tienne, le diaconat répond présent ! Des cours de français langue étrangère voient le jour. Ils s’adressent aux personnes étrangères, pour la plupart en demande d’asile et tout récemment arrivées en France. Quant au fil rouge de toutes ces actions, c’est l’être humain, malmené par la vie, qui sans la rencontre, l’accueil et l’écoute pourrait devenir invisible.
D’où l’importance d’établir une relation, de considérer le besoin de communiquer et d’être reconnu. Prenant en compte l’être humain dans sa fragilité, le diaconat répond en proposant un espace de parole et d’écoute à toute personne qui frappe à la porte d’une permanence, organisée deux fois par semaine, un atelier de coiffure solidaire assuré par une bénéficiaire, une fête de Noël, des ateliers pour les enfants, des concerts… tout projet permettant de tisser des liens et restaurer l’estime de soi !
Le diaconat de Nantes a aussi sa résidence secondaire !
Il a redonné vie à cette si jolie vieille dame qu’était La Brise de Mer. Accessibilité et inclusion au cœur du projet, aujourd’hui elle a le vent en poupe avec les labels « Éco-gîte » et « Tourisme et handicap ». Et, en 2018, elle est lauréate nationale de la Palme du tourisme durable dans la catégorie « hébergement ». Là encore, la dimension sociale et humaine de cette action a fait la différence !
Des idées, de l’énergie et toujours de nouveaux projets, en fort développement depuis plusieurs années, l’association a donc été appelée à se structurer. À Nantes, une salariée coordinatrice de l’action sociale, deux jeunes en service civique et quatre-vingts bénévoles sont les « pierres vivantes qui animent le diaconat jour après jour », comme l’exprime Isabelle Richard, la présidente. Je pourrais conter encore longtemps l’histoire du diaconat mais la place me manque !
En conclusion, la vie spirituelle, d’une part, et l’engagement au service du prochain, d’autre part, sont comme « les deux jambes » qui permettent au chrétien d’avancer sur la route sans risquer une entorse ! Au diaconat protestant de Nantes, ils ont les chevilles solides !