18 mois dans une vie, ce n’est pas rien. 18 mois dans la vie d’une personne ou 18 mois dans la vie d’une communauté, dans la vie de l’Église, c’est beaucoup. 18 mois que la pandémie de Covid-19 impacte nos vies ! Chaque fois que l’étau a semblé se desserrer, il y a eu comme un appel d’air dans la vie de beaucoup, dont nous sommes parfois… jusqu’à ce que cette levée de mesures sanitaires provoque un retour de balancier. Les déceptions et la lassitude se sont exprimées, s’entendent de plus en plus fréquemment. L’incertitude a créé du brouillage et de l’agacement, jusqu’à exacerber quelquefois les passions dans les relations avec nos proches. Se faire vacciner ou pas ? Garder le masque ou pas ? Accepter de limiter le nombre de participants à nos rencontres, encore ?
Au moment où j’écris ces lignes – au début de l’été –, de bonnes nouvelles se profilent : la circulation du virus semble avoir chuté. Mais de mauvaises nouvelles ont rapidement mitigé la joie estivale : de nouveaux variants, plus virulents, se développent et le rythme de la vaccination, de son côté, ralentit…
Avec la rentrée, nous aurions aimé, nous aimerions, que tout puisse repartir « comme avant ». Mais, il nous faut encore exercer notre vigilance, avoir à l’esprit les plus fragiles, les plus faibles – dans leur chair ou dans leurs peurs. Et au fond, c’est une bonne chose de pouvoir exprimer notre propre soif de vie tout en permettant à l’autre d’étancher la sienne aussi.