« Je suis en quarantaine, où ma parole se tait pour faire place à la Sienne, je suis en quarantaine et je prie en silence que le Royaume advienne » écrit François Esperet à la fin de son livre Ne restons pas ce que nous sommes*.
Mais maintenant… Pâques est là ! Passage, sortie, fin et début. Évoquant toutes les sorties de prison, toutes les libérations…
Il faut bien sortir pour prendre la mesure de l’horizon ou la hauteur du relief qui se présente. Pour reprendre la route – jamais tout à fait à l’endroit où on l’avait quittée. Il faut bien sortir à la lumière du jour, vive, crue, un peu trop neuve encore. Sortir, c’est choisir une direction, et la confirmer. Nous avons eu le temps d’y penser, ces derniers mois !
Alors vous, quelle route avez-vous prise ? Plus de temps pour… quoi ? Les enfants ? Les amis ? L’écriture ou la musique ? La solidarité ? Plus de pauses pour voir dehors ? Ou pour comprendre dedans ?
Comme la tombe qui n’a plus rien à retenir, tout est ouvert, désormais. Et c’est le Livre qui s’ouvre aussi, c’est le sens des Écritures, le récit du passé, de « ce qui est arrivé ». Cette vie-là était ouverte, déliant les cœurs et les intelligences. Cette vie-là était offerte. Sortons, Pâques est là !