L’élection de l’ancien conseiller d’État du Parti libéral-radical (PLR) Philippe Leuba au sein de l’exécutif de l’Église réformée vaudoise fait office de sortie de crise pour l’institution. Mais pour le théologien Pierre Gisel, les difficultés rencontrées par cette Église ne se résoudront que par des projets innovants.
L’élection d’un homme politique à la tête de l’EERV permet-elle de résoudre une crise institutionnelle ?
L’arrivée de Philippe Leuba est un signal fort et heureux, mais ne va pas résoudre à elle seule toutes les difficultés, qui sont de fond. Cela dit, cette élection renoue avec une tradition des Églises protestantes : la présence dans leurs exécutifs de personnalités ayant des liens forts avec la société civile. Professeurs d’universités, présidents d’institutions, figures politiques… Pensons à Daniel Schmutz à l’EERV ou à Guy-Olivier Segond à l’Église protestante de Genève. L’horizon du christianisme, c’est le monde et l’humain. Et l’Église doit y proposer des […]