Quand j’ai quitté la petite équipe de l’Entraide protestante de Nice, comme tous les jeudis soir, pour retrouver mon domicile dans les montagnes de la Haute-Roya, j’étais loin d’imaginer ne pas pouvoir revenir pendant les mois suivants. Et encore plus loin d’imaginer me trouver dans la file d’attente de l’aide alimentaire, quelques jours plus tard – comme tous les gens de mon village, comme toute la vallée de la Roya.
Car le lendemain, le 2 octobre, la tempête Alex s’abattait sur l’arrière-pays niçois, laissant derrière elle une vallée ravagée et coupée du monde extérieur : des routes, ponts et une partie du réseau ferroviaire détruits, des villages coupés en deux, des hameaux inaccessibles et des sites naturels (qui constituaient une grande partie de l’économie de la vallée) défigurés à jamais. Neuf personnes ont perdu la vie et le bilan n’est toujours pas définitif.
Un quotidien très impacté
Un élan de solidarité s’engage à […]