En tous cas, une telle interaction suppose une rencontre (interpersonnelle, artistique…) au cours de laquelle l’Évangile s’invite, non pas dans une communication à sens unique, mais dans une écoute collégiale, interculturelle. Cela ne se vit pas forcément en termes de « dehors » et de « dedans » d’une institution, mais implique en revanche une porosité entre l’intériorité et l’extériorité de chacun.

En tous cas, si l’histoire de notre christianisme a pu parfois s’écrire d’une humiliation en réponse à une autre dans le passé, nous pouvons espérer qu’une forme de spiritualité insufflée par l’Esprit saint puisse réveiller notre culture à l’avenir. Une réflexion sur l’organisation institutionnelle de notre Église dans un État laïc pourrait aussi y contribuer (F. Lienhard). Pourquoi pas une Église locale n’ayant pas forcément de réalité juridique, incluant plusieurs associations protestantes, dont une (ou des) association(s) cultuelle(s) ? Cela nécessiterait de faire le deuil de nos réalités actuelles.

Par Mino Randria pasteur à Toulouse et membre du comité de rédaction