Risquer la fraternité c’est aller voir de près, avec le sens aigu de l’expertise et de la compétence, aller voir ce qui peut faire obstacle à toute relation et notamment à la relation d’aide, l’accueil de l’autre différent et en particulier du migrant, de l’exilé, du réfugié. Les œuvres et les Eglises travaillent dans ce sens depuis de longues années. Risquer la fraternité, c’est afin de la savourer, discerner et faire analyser les situations pour être au plus près des demandes et plus juste dans les propositions d’action. C’est aussi avoir de la fraternité une idée citoyenne, ouverte, généreuse et non pas seulement familiale, nationale, ou préférentielle. Une fraternité où nous nous gardons les uns les autres, où nous veillons les uns sur les autres. A l’inverse de l’attitude de celui qui disait « suis-je, moi, le gardien de mon frère ? ».
Responsable, vulnérable, capable
Je voudrais ici retenir trois mots pour qualifier la personne qui accepte cette prise de risque et les dédier au lecteur. Cette personne est […]